GABRIELLE 1928, Pour la première fois, tu m'avais dis "je t'aime". 1933, Pour la première fois, nous avions peur de nous perdre. Cyclique. La vie était cyclique. Frissons. Tu fis pression sur mon bras. Réalité. Ce contact me transmit ton inquiétude. Celle-ci s'écoula de ton être au mien, faisant palpiter nos veines avec un nouveau sang : celui de l'épouvante. Tu me communiquais ta peur de l'inconnu, ta peur d'être toi. Et peut être aussi, au fond, ta peur de me perdre.
FRAGMENTS DE REALITE La Vie me rattrape, me tient fermement. Appuyant un couteau contre ma gorge et brandissant une récompense dans l'autre main. Ce que la Vie veut, c'est me faire chanter. Elle veut que je prenne une décision et me tente avec la mort, son amie de toujours, qui me semble étrangement être une solution à tous mes maux ; une échappatoire sans risques, une flamme que personne ne peut éteindre, un fait universel dont chaque être vivant est conscient. Le jeu vient de commencer.